L’aventure de la vie en Indépendante
Ou le début dans un monde sauvage et sans pitié
Créer son projet d’entreprise, ce n’est pas une mince affaire. Je n’en suis pas à mon coup d’essai. J’avais déjà tenté l’expérience de l’auto-entrepreneuriat, mais sans projet précis. J’étais plutôt poussée par un client à prendre ce statut. Et comme je n’étais pas préparée pour le freelance… Cette expérience n’a pas été très concluante. La course au client très peu pour moi.
Si vous souhaitez vous lancer en indépendant, veillez à avoir plusieurs clients réguliers, parce qu’à la création du statut d’auto-entrepreneur vous avez des avantages fiscaux qui durent les premiers mois. Je vous invite à vous renseigner en profondeur sur le site officiel, ils consistent en gros à payer moins de taxes sur ce que vous facturez.
Choisir correctement sa direction, pour s’équiper en conséquence
Reprenons. Donc, cette fois, je prends le temps de tester et de monter mon projet comme il faut !
Concrètement, il a fallu répondre plus précisèrent à certaines questions :
♥ Quel type d’entreprise ?
Là, je sais que mon projet ne va compter qu’une employée : moi-même. En tant qu’artiste. Donc, une toute petite boîte avec un statut d’indépendant. Plus simple à gérer en terme de risque, de fonds et de gestion du personnel.
♪ Quel nom pour la boîte ?
Une étape qui m’a pris 10 ans en passant par divers pseudonymes peu convaincant. hum hum adolescence…
Vérifier également la disponibilité (légale, mais pas que) du nom en question. Le logo du lapin-lion orange et bleu est plus ancien que le nom Hasur.
Mon précédent nom était Fruits of Loom, et bien que je trouve qu’il ai du sens pour moi, je le trouve trop cryptique et trop associé au monde du textile dans sa connotation pour fonctionner avec les services que je compte proposer. (Fruits of Loom en français veut dire « les produits du métier à tisser », et je ne suis pas couturière.)
Durant mes séances de brainstorming, je suis partie dans un premier temps sur le thème de la frontière du fantastique et du réel. J’ai poursuivi avec le thème du lapin lunaire de la mythologie asiatique. Après une vingtaine de noms différents écrits sans vraiment les trouver cohérents avec le logo et ce que je veux partager, je suis revenue à la base : un nom d’artiste n’est pas nécessairement la même chose qu’un nom de boîte, et là le principal c’était de trouver mon nom d’artiste.
Le lapin bleu étant déjà pris (et un paquet de ses variantes), je suis allée plus loin.
Je suis UNE artiste, mais on va éviter le mot lapine bien trop connoté à mon goût. La femelle du lièvre étant la hase. Une des nuances de bleu est l’azur. La suite, vous l’avez deviné.
Je remercie chaleureusement mes amis qui m’ont aidé durant ce processus pour procéder à l’élimination de trop nombreuses pistes.
☼ Quel type de service ?
L’essentiel est de synthétiser ses forces et d’éviter de se disperser pour commencer. Le service doit être suffisamment clair pour que les clients comprennent en l’espace d’un battement de cœur ce que vous proposez. La diversification peut venir plus tard.
En tant que graphiste/illustratrice, je suis à même de créer moi-même mon logo, ma charte graphique, etc. J’ambitionne de vivre par la production de mes œuvres. Les créer de A à Z de chez moi (impression, découpage) et les envoyer, lire les retours de mes clients pour peaufiner les futurs produits. Au vu de mes compétences, je me suis naturellement dirigée vers des produits de papeteries. (Cartes postales, autocollants, marque-pages…)
J’ai pas mal simplifié mon concept de base, étant manuelle et adepte du DiY je comptais vendre des bijoux et des accessoires en plus. Pour clarifier et mieux savoir où je vais, je me suis recentrée sur le cœur de mes compétences : l’illustration et la Publication assistée par ordinateur. Peut-être que je rajouterais les accessoires et les bijoux plus tard, une fois que le cœur de mon entreprise sera bien installé.
♫ Quel univers ?
Cela implique de savoir quel type de sujet favoriser (humains, monstres, paysages, robots…), quels médiums (digital, aquarelle, acrylique…), quel style (réaliste, manga, comics…). Je n’ai pas encore répondu a toutes ces questions. Je sais que j’ai une préférence pour le fantastique, mais ça n’a pas empêché mon premier produit d’être issus d’un univers de Science-fiction… Hum. Bon. Le style est de toute façon un sujet à part entière. Et il vient avec la pratique. Donc je compte bien pratiquer ! Cela m’aidera pour définir en quelques catégories ce qui revient le plus. J’ai essayé l’inverse : créer des catégories pour ensuite dessiner dedans. Cela ne me convient pas, car je change de style en fonction de l’effet voulu.
Ensuite : l'entrainement sur le terrain
Bien. Maintenant que je sais dans quelle direction je veux aller, il me faut tester la viabilité de mon projet et de mes créations. Et pour cela, quoi de mieux qu’un site de Print On Demand ? Pas d’investissement financier, des données facile d’accès sur la popularité des différentes œuvres publiées et vendues (quand il s’agit des siennes, évidemment).
J’ai choisi le site Redbubble pour sa simplicité d’utilisation, la personnalisation des marges, la grande variété de produits qu’ils proposent et sa grosse communauté. Et j’ai un bon souvenir de ma précédente boutique chez eux (j’ai dû la fermer pour pouvoir changer de nom).
Attention ! Redbubble ne fait pas le travail promotionnel à la place des auteurs. C’est donc à moi de me décarcasser pour faire découvrir mes produits. Mais pas que ! Il y a les mots-clé que l’on associe avec chaque œuvre durant la publication qui sont très importants pour pouvoir être trouvé correctement. On appelle ça des tags et c’est la base du Search Engine Optimisation (ou SEO). Je vous invite à lire cet article pour en savoir plus sur le SEO, si cela vous intéresse.
Le SEO et les tags m’ont amenés à l’idée toute simple d’associer des concepts farfelus dans mes œuvres pour ressortir (et éviter la concurrence des grandes usines). Pour ne pas me déplaire, le farfelu ça me connaît. De là, vient ma première œuvre créée spécifiquement pour Redbubble (prévue en tant que set de stickers) : des Lapins Corsaires de l’Espace ! Si c’est pas farfelu comme concept.
Je vous parlerais de leur création dans mon prochain article !